CÉLÉBRER LES ANNIVERSAIRE EN ISLAM, est-ce interdit ?

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CÉLÉBRER LES ANNIVERSAIRE EN ISLAM, est-ce interdit ?

QUESTION : Est-ce interdit de célébrer son anniversaire en Islam ?

RÉPONSE : L’anniversaire n’est pas une célébration interdite du moment qu’elle ne fait pas l’objet d’une interdiction citée dans les sources scripturaires de l’Islam ou dans les livres de droit musulman.

Par défaut Rien ne l’interdit. C’est la plutôt manière dont se déroulera l’anniversaire qui peut provoquer une interdiction. Si rien de haram n’est commis alors c’est permis. Que ça soit un goûter d’anniversaire ou un goûter tout court. Ou un repas de famille ou autre.

Celles et ceux qui demandent Les sources de la permission prennent le problème à l’envers.

Car dans les fondements du droit musulman, on apprend que « tout est autorisé sauf ce qui est interdit ». Et non l’inverse. Il en est ainsi de tous les systèmes de droits. Il serait trop exhaustif de citer tout ce qui est autorisé. A l’instar de la nourriture interdite qui est explicitement citée dans le Saint Coran :

Allâh dit :

« Dis:« Dans ce qui m’a été révélé, je ne trouve d’interdit à aucun mangeur d’en manger, que la bête (trouvée) morte, ou le sang qu’on a fait couler, ou la chair de porc – car c’est une souillure – ou ce qui, par perversité, a été sacrifié à autre qu’ Allah.» Quiconque est contraint, sans toutefois abuser ou transgresser, ton Seigneur est certes Pardonneur et Miséricordieux. »

(Sourate 6/verset 145)

Donc le statut par défaut de toute chose en Islam, c’est la permission. A l’exception de ce qui est interdit. Et ce qui est interdit prend son origine dans des sources fiables (En priorité le Coran et la Sunna, et d’autres sources du droit, selon chaque école de droit musulman).

Certains oulémas (comme Cheikh faysal al mawlawi, secrétaire du Conseil Européen pour la Fatwa et la Recherche) sont d’avis que la célébration des anniversaires étant une manifestation purement culturelle ou sociale, qui n’a donc aucun lien avec le domaine rituel, à partir du moment où elle ne contient aucun aspect répréhensible, elle est tout à fait autorisée : En effet, dans le domaine des ‘âdât’, c’est-à-dire de ce qui ne relève pas de l’adoration, la règle première est la permission (Ibâha) jusqu’à preuve du contraire. Et il n’existe pas de texte clair interdisant la célébration des anniversaires. Cependant, certains, parmi les savants qui partagent cet avis, mettent l’emphase sur le fait que les parents doivent profiter de ce genre d’occasion pour rappeler à leurs enfants le caractère éphémère de la vie et la nécessité de toujours agir pour que, chaque jour qui passe, on essaie de devenir toujours meilleur. »

Et bien sûr, si l’anniversaire se déroule avec des pratiques que l’Islam réprouve, comme l’alcool, la mixité, ou le mensonge (Comme ceux qui mentent à celui dont c’est l’anniversaire afin de lui organiser une surprise), alors cela sera interdit. 
Mais cela ne concerne pas spécifiquement les anniversaires. Cela s’applique à tous les évènements de la vie du musulman.

« Le mensonge est interdit aussi bien lorsqu’il est dit sérieusement que par plaisanterie, de même qu’il est interdit que l’on promette à son enfant quelque chose sans concrétiser sa promesse ».

(Rapporté par al-Bokhârî dans ‘Al-Adab al-Mufrad’ »)

 

Au contraire, les anniversaires sont souvent des bonnes occasions pour réunir les cœurs.

Ce qui nous intéresse, c’est le respect des règles de la shari’a. Si elles sont respectées, alors aucun mal. Il faut faire attention de ne pas interdire ce qu’Allâh n’a pas interdit, et ainsi cloisonner la vie du Croyant et en en faire un enfer sur terre.

Le Croyant est un humain comme les autres. Ils aiment se réjouir. Il a des moments de tristesse, et des moments de joies, et il aime fêter des événements pour marquer le coup, comme le retour de ses parents du hajj, ou de son propre Hajj, la mémorisation d’une sourate, ou une naissance, l’obtention d’un diplôme, ou un mariage, ou même l’anniversaire de ses enfants.

Le musulman aussi aime se réunir en famille ou avec des amis, et boire et manger, et chanter les louanges d’Allâh en groupe.

A plus forte raison quand il s’agit d’événements liés au Bien-aimé Prophète Sallallahu ‘alayhi wassalâm, comme le jour de sa naissance, le jour de sa conception, le jour de son ascension céleste, etc…

Nous ne sommes pas des extra-terrestres sans réjouissance, ni exultation. Certains ont une vision de la Religion c’est le désert moral, matériel, sentimental, spirituel. Alors que la vie du musulman est pleine de vie, mais aussi de retenue, et de limite. Le Bien-aimé Prophète SallAllâhu ‘alayhi wassalâm avait de l’humour, et il jouait avec les enfants par terre. Il faisait monter ses petits-fils sur son dos comme une monture. Il jouait avec son épouse ‘Aicha, il courait, et était quelqu’un d’amical, et très agréable.

Certains font la tête toute la journée. En croyant que la religion c’est un concours de « tirage de tête ». Celui qui a le visage le plus fermé ayant gagné.

Car quand quelqu’un fait la tête et ne sourit jamais ça donne l’impression qu’avec lui, la religion, c’est super sérieux, et qu’il a atteint un degré de piété élevé et secret. Et bien si c’est sérieux la religion pour toi, souris à ton frère.

Le sérieux n’empêche pas d’être doux et souriant, et de se divertir.

Il faut juste se rappeler que les lois d’Allâh sont faites pour ne pas être franchies avec ou sans fête.

Lectures associées :

https://www.doctrine-malikite.fr/forum/Les-fetes-et-l-Islam_m37551.html?fbclid=IwAR3QPua0lZY64PnoYUm8c9xhjwnifGivWDE5diBu-7ea_Ao8j7BmH2ftKC8

https://www.sunnisme.com/article-est-il-permis-de-feter-les-anniversaires-par-le-mufti-al-kawth.html/?fbclid=IwAR2UIM0CKE7_qsrf0oRWkUNstm8HGXpQjIJU0BOVOl6Q-wdmpzln1zqtXIw

Source : Réponse apportée en commentaire sur le groupe Facebook du même nom : « Les Mâlikites.fr » 

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