Ablutions en essuyant sur les chaussettes dans l’école Mâlikite

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Ablutions en essuyant sur les chaussettes dans l’école Mâlikite

Question : 
Salam aleykoum les khufayn doivent ils être obligatoirement en cuir ? Ma question en amène une autre : qui en 2017 marche avec des chaussettes en cuir ? Ne peut on pas transposer le port des khuffayn aux chaussettes normales que tout le monde porte ? Je suis vraiment sérieux j’aimerais bien savoir pourquoi ne peut on pas faire les ablutions sur les chaussettes. J’ai déjà regarder dans la fonction recherche, je n’ai pas eu de réponses, seulement des choses que je sais déjà , c’est à dire, que les ablutions sont invalides sur des chaussettes.

 

Réponse :

Wa’alaykumu Salâm waRahmatullah WaBarakatuh.En fait, chercher à comprendre la raison, est une mauvaise motivation. Car elle nécessite beaucoup de recherche, du calme, et de la résignation. Chose dont nous manquons cruellement aujourd’hui.
Se contenter d’apprendre l’avis pratiqué dans un madhab de manière sûre est déjà une chose difficile de nos jours vu l’état de la communauté, et les sectes déguisées qui sévissent.

Les conditions de Khuffayns dans l’école Mâlikite (Chaussons… et non chaussette) sont les suivantes :
1. Les chaussons doivent être propres
2. Les chaussons doivent recouvrir les chevilles
3. Les chaussons doivent être imperméables
4. Il faut les chausser alors qu’on s’est lavé les pieds au cours d’ablutions
précédentes.

Le cuir n’est pas forcément une obligation. Même si on peut le trouver comme obligation.
On peut trouver également d’autres conditions. Comme être capable de marcher avec à l’extérieur sur plusieurs kilomètres.
Dans tous les cas, avec des chaussettes classiques (en coton, etc..) on est loin de remplir la condition de l’imperméabilité.

En Angleterre, certains hanafites portent des chaussettes en tissu imperméables. Je vais poster le lien vers le site où on peut les acheter in châ ALLÂH.

Essuyer sur les chaussettes classiques ou sur les socquettes n’est pas permis selon les 4 écoles. Donc celui qui pratique cela doit cesser, sous peine d’invalidité de ses ablutions, donc de sa prière.

Le seul cas qu’il le permettrait c’est pour le malade dont les pieds craindraient l’eau, à l’instar de l’essuyage sur les pansements.

Ensuite, je me permets de rajouter qu’il y a une dimension de tact très importantes qui doit être considérée avant de parler de ça à quelqu’un. Car vous êtes en train de lui dire en d’autres termes que ses prières du passé de ne sont pas valides, ni les siennes, ni celles des gens dont il aurait diriger la prière d’aventure.

Il faut savoir comment le dire, à quel moment le dire, et à qui le dire. Et laisser chaque personne choisir de lui même ce qu’il veut et ce qu’il préfère. On doit proposer sans imposer.
Pousser l’autre à la réflexion, et à la recherche, et cela en toute fraternité, paix, et sagesse. Et on ne doit pas se braquer en ne priant pas derrière quelqu’un qui fait cela.
On peut prier derrière lui, mais après la prière, on doit refaire sa prière si on l’a vu pratiquer cela dans ses ablutions ou si la suspicion est très importante.
En effet, l’accompagner dans sa prière est une marque de respect, de fraternité, et d’unité.

Chacun doit développer des techniques afin de ne pas briser le coeur de son frère ou de sa soeur, et d’apporter une parole fertile, derrière laquelle la vie est possible.
Et non une réaction ou des paroles stériles qui scellent le coeur de la personne à notre égard.

Wa Allâhu a’lam.

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